VERS. 1-3: «1 Après cela, je vis quatre anges debout aux quatre coins de la terre; ils retenaient les quatre vents de la terre, afin qu'il ne soufflât point de vent sur la terre, ni sur la mer, ni sur aucun arbre. 2 Et je vis un autre ange, qui montait du côté du soleil levant, et qui tenait le sceau du Dieu vivant; il cria d'une voix forte aux quatre anges à qui il avait été donné de faire du mal à la terre et à la mer, et il dit: 3 Ne faites point de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu'à ce que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu.»
L'époque, où l'oeuvre dont il est question ici doit être réalisée est établie sans erreur possible. Le sixième chapitre se ferme sur les événements du sixième sceau, et le septième n'est pas mentionné avant que nous arrivions au début d'Apocalypse 8. Tout le chapitre 7 est donc dédié à une parenthèse. Pourquoi cette oeuvre est-elle introduite ici? Manifestement dans le but de présenter des détails supplémentaires concernant le sixième sceau. L'expression «après cela», ne signifie pas après l'accomplissement de tous les événements décrits antérieurement, mais après que le prophète ait reçu la vision à la fin du sixième sceau, pour que l'ordre consécutif des événements prédits dans Apocalypse 6 ne soit pas interrompu, son attention a été dirigée vers les détails mentionnés dans Apocalypse 7 comme une chose additionnelle concernant ce sceau. Nous demandons: Entre quels événements de ce sceau cette oeuvre s'accomplit-elle? Elle doit être faite avant que les cieux se retirent comme un livre, parce qu'après, il n'y a pas le temps nécessaire pour réaliser un tel travail. Il doit être accompli après l'apparition des signes dans le soleil, la lune et les étoiles, parce que ces signes ont déjà eu lieu, mais l'oeuvre du scellement n’a pas encore été réalisée. Elle arrive donc entre les versets 13 et 14 d'Apocalypse 6. Comme nous l'avons déjà démontré, c'est précisément l'endroit où nous nous trouvons. Aussi, la première partie d'Apocalypse 7 se réfère à une oeuvre dont l'exécution peut être recherchée à notre époque.
Quatre anges.--Les anges sont des agents qui interviennent toujours dans les affaires terrestres. Pourquoi ne pourrions-nous pas admettre qu'il s'agit ici de quatre êtres célestes entre les mains desquels Dieu a confié la tâche de retenir les vents pendant que Dieu ne veut pas qu'ils soufflent, et de les lâcher quand le moment est venu de faire du mal à la terre.
Les quatre coins de la terre.--Cette expression signifie les quatre directions ou point cardinaux, et indique que ces anges ont, dans leur sphère, la charge de toute la terre.
Les quatre vents.--Dans la Bible, les vents symbolisent les commotions politiques, les luttes et les guerres (Daniel 7: 2; Jérémie 25: 32). Les quatre vents, retenus par les quatre anges debout aux quatre coins de la terre doivent représenter tous les éléments de lutte et d'agitation qui existent dans le monde. Quand ils seront lâchés et souffleront ensemble, ils constitueront la grande tempête mentionnée dans la prophétie de Jérémie déjà citée.
L'ange qui monte du côté du soleil levant.--Un autre ange littéral, qui avait à sa charge une autre tâche spécifique, nous est présenté ici. L'expression que notre version traduit littéralement par «du côté du soleil levant», se réfère évidement à la façon de monter plus qu'à sa localisation. Au début, quand les rayons du soleil apparaissent obliques, ils ont peu de force, mais par la suite ils vont en augmentant jusqu'à ce qu'ils brillent dans toute la splendeur de leur méridien. De même, l'oeuvre de cet ange commence avec modération, avançant avec une influence toujours croissante, et se termine avec force et puissance.
Le sceau du Dieu vivant.--Ce qui distingue l'ange qui monte, c'est qu'il porte le sceau du Dieu vivant. Par ce fait et la chronologie de sa tâche, nous déterminerons, si c'est possible, quel est le mouvement symbolisé par sa mission. La nature de son travail nous est clairement suggérée par le fait qu'il tient le sceau du Dieu vivant. Pour comprendre ce qu'est cette oeuvre, nous devons déterminer ce qu'est le sceau du Dieu vivant.
Un sceau est un instrument destiné à sceller, c'est ce «qu'emploient les individus, les corporations et les états pour faire des impressions dans la cire, sur les documents écrits, pour attester de leur authenticité.» Le mot originel employé dans ce texte se définit ainsi: «Un sceau, c'est-à-dire, un anneau portant le sceau ou la distinction; une marque, une estampe, un signe ou une garantie.» Le verbe signifie: «Assurer quelque chose à quelqu'un, le lui garantir; mettre un sceau ou une marque sur quelque chose comme preuve de sa véracité ou de son approbation; attester, confirmer, établir, distinguer par une marque.» En prenant ces définitions comme base, comparons Genèse 17: 11 avec Romains 4: 11, et Apocalypse 7: 3 avec Ezéchiel 9: 4, et nous verrons que les mots «signe», «sceau» et «marque», tels qu'ils sont utilisés dans la Bible, sont des synonymes. Le sceau de Dieu, tel qu'il nous est présenté dans notre texte, doit être appliqué aux serviteurs de Dieu. Dans ce cas, il ne s'agit pas d'une marque quelconque imprimée dans la chair, mais d'une institution ou observance spéciale relative à Dieu, qui servira de «marque de distinction» entre les adorateurs de Dieu et ceux qui ne sont pas ses serviteurs, bien qu'ils professent le suivre.
On utilise un sceau pour valider ou authentifier un édit ou une loi qu'une personne ou un pouvoir promulgue. De tels cas sont fréquemment relatés dans les Ecritures. Dans 1 Rois 21: 8, nous lisons que Jézabel «écrivit au nom d'Achab des lettres qu'elle scella du sceau d'Achab». Ces lettres avaient alors toute l'autorité du roi Achab. Dans Esther 3: 12, on nous dit que «ce fut au nom du roi Assuérus que l'on écrivit, et on scella avec l'anneau du roi». Esther 8: 8 nous lisons: «Ecrivez donc. . .au nom du roi, et scellez avec l'anneau du roi; car une lettre écrite au nom du roi et scellée avec l'anneau du roi ne peut être révoquée.»
On utilise un sceau en relation avec une loi ou un décret qui requiert l'obéissance, ou sur des documents qui doivent recevoir une valeur légale ou qui doivent être soumis aux provisions de la loi. L'idée de la loi est inséparable du sceau.
Nous n'avons pas besoin de supposer que dans les décrets et les lois de Dieu, dont l'obéissance est obligatoire pour les hommes, un sceau littéral, fait avec des instruments littéraux, doive être apposé. Par la définition du terme et le but de l'utilisation d'un sceau, selon ce qui a déjà été démontré, nous devons comprendre qu'un sceau est ce qui donne la validité et l'authenticité aux décrets ou aux lois. Ceci se retrouve dans le nom ou la signature du pouvoir législateur, exprimé en termes qui montrent quel est le pouvoir et son droit à faire des lois et à en exiger l'obéissance. Même lorsqu'il s'agit d'un sceau littéral, le nom doit toujours être utilisé selon les références déjà données. Un exemple de l'emploi du nom seul se trouve dans Daniel 6: 8, où nous lisons: «Maintenant, ô roi, établis la défense, et signe l’écrit, afin qu'il ne soit pas changé, selon la loi des Mèdes et des Perses, qui ne peut être abrogée.» (Version Darby, 1970). En d'autres termes, mets la signature de la royauté, qui montre qui exige l'obéissance, et que c’est son droit de l'exiger.
Dans la prophétie d'Esaïe 8, nous lisons: «Enveloppe cet oracle, scelle cette révélation, parmi mes disciples». Il doit s'agir d'une oeuvre consistant à faire revivre dans l'esprit des disciples quelques-unes des exigences de la loi qui avaient été oubliées ou déviées de leur véritable signification. Dans la prophétie, ceci s'appelle sceller la loi, ou lui redonner le sceau qui avait été ôté.
Les 144 000 qui doivent être scellés du sceau de Dieu sur leur front, selon ce que nous lisons dans le chapitre que nous étudions, sont à nouveau mentionnés dans Apocalypse 14: 1, où il est dit qu'ils ont le nom du Père écrit sur leur front.
Qu'est-ce que le sceau de Dieu?Deux conclusions ressortent inévitablement du raisonnement, des faits et des assertions bibliques qui précèdent:
1.Le sceau de Dieu se trouve dans la loi de Dieu.
2.Le sceau de Dieu est cette partie de la loi qui contient son nom, ou son titre descriptif, et qui démontre qui il est, l'extension de son royaume et son droit à gouverner.
Toutes les dénominations évangéliques principales admettent que la loi de Dieu se trouve contenue sommairement dans le Décalogue, ou les dix commandements. Il ne nous reste plus qu'à examiner ces commandements pour voir quel est celui qui constitue le sceau de la loi, ou en d'autres termes, celui qui fait connaître le vrai Dieu, le pouvoir législateur.
Les trois premiers commandements mentionnent «Dieu», mais nous ne pouvons pas discerner qui ils désignent, car il y a une multitude d'objets auxquels ce nom est appliqué. L'apôtre dit: «il existe réellement plusieurs dieux et plusieurs seigneurs» (1 Corinthiens 8: 5). Pour le moment, nous laisserons de côté le quatrième commandement. Le cinquième contient les mots «Jéhova» et «Dieu», mais ils ne sont pas définis, et les cinq préceptes restants, ne nomment pas Dieu. Avec la seule partie de la loi que nous avons examinée, il serait impossible de convaincre un idolâtre de son erreur. L'adorateur de statues pourrait dire: «L'idole qui est devant moi est mon dieu, son nom est dieu, et ce sont ses préceptes.» Celui qui adore les astres pourrait dire: «Le soleil est mon dieu, et je l'adore en accord avec cette loi.» De telle façon que sans le quatrième commandement, le Décalogue est nul et caduc, pour définir le culte qui doit être attribué au vrai Dieu.
Mais ajoutons maintenant le quatrième commandement, rendons à la loi ce précepte que beaucoup considèrent comme supprimé, et voyons quelle est la situation. Examinons ce commandement qui contient la déclaration: «Car en six jours l'Eternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu», et nous voyons tout de suite que nous sommes en train de lire les commandements de Celui qui créa toutes les choses. Le soleil, n'est donc pas le Dieu du Décalogue. Le vrai Dieu est celui qui fit le soleil. Aucun objet dans le ciel ou sur la terre représente celui qui exige ici l'obéissance, parce que le Dieu de cette loi est Celui qui fit toutes les choses créées. Nous avons maintenant une arme contre l'idolâtrie. Cette loi ne peut déjà plus s'appliquer aux «faux dieux qui n'ont point fait les cieux et la terre» (Jérémie 10: 11). L'Auteur de cette loi a déclaré qui il est, l'étendue de son royaume, et son droit à gouverner; parce que tout être créé doit reconnaître tout de suite, que Celui qui est le Créateur de toutes choses, à le droit d'exiger l'obéissance de toutes ses créatures. De façon qu'en ayant le quatrième commandement à sa place, ce document admirable qu'est le Décalogue, l'unique document existant parmi les hommes écrit du doigt de Dieu, porte une signature, il porte quelque chose qui le rend intelligible et authentique; il porte un sceau. Mais sans le quatrième commandement, la loi est incomplète et n'a aucune autorité.
De la logique qui précède, il est évident que le quatrième commandement constitue le sceau de la loi de Dieu, ou le sceau de Dieu. Les Ecritures ajoutent leur témoignage à cette conclusion.
Nous avons déjà vu que dans la Bible on utilise comme synonymes les mots «signe», «sceau» et «marque». Le Seigneur dit expressément que le Sabbat est un signe entre lui et son peuple. «Vous ne manquerez pas d'observer mes Sabbats, car ce sera entre moi et vous, et parmi vos descendants, un signe auquel on connaîtra que je suis l'Eternel qui vous sanctifie» (Exode 31: 13). Le même fait est répété dans Ezéchiel 20: 12, 20. Là, le Seigneur dit à son peuple que le but de l'observation du Sabbat était de leur faire savoir qu'Il est le vrai Dieu. C'est comme si Dieu avait dit: «Le Sabbat est un sceau. Pour ma part, c'est le sceau de mon autorité, le signe que j'ai le droit d'exiger l'obéissance; de votre part, il est le signe que vous m'acceptez comme votre Dieu.»
Si quelqu'un disait que ce principe ne peut s'appliquer actuellement aux chrétiens, car le Sabbat était seulement un signe entre Dieu et les Juifs, il suffirait de répondre que les termes «Juifs» et «Israël» dans le vrai sens biblique ne se limitent pas à la postérité littérale d'Abraham. Ce patriarche fut choisi au début, parce qu'il était l'ami de Dieu tandis que ses parents étaient idolâtres. Ses descendants furent choisis comme enfants de Dieu, gardiens de Sa loi et dépositaires de Sa vérité, parce que tous les autres peuples avaient apostasié. Ces paroles relatives au Sabbat leur furent adressées tandis qu’ils avaient l’honneur d’avoir été ainsi séparés de tous les autres peuples. Mais quand le mur de séparation fut abattu et que les Gentils furent invités à participer aux bénédictions d’Abraham, tous les fils de Dieu, Juifs et Gentils, entrèrent dans une relation nouvelle et plus étroite avec Dieu par son Fils, et ils sont maintenant décrits par des expressions comme celles-ci: «Le Juif, c’est celui qui l’est intérieurement,» et «voici vraiment un Israélites» (Romains 2:29; Jean 1:47). Ces déclarations s’appliquent à tous ceux qui remplissent les conditions qui y sont exposées, parce qu’ils ont autant d’occasion de connaître le Seigneur que Son peuple de l’antiquité.
Donc, le Seigneur considère le Sabbat du quatrième commandement comme un signe entre Lui et Son peuple, ou le sceau de Sa loi pour tous les temps. Celui qui observe ce commandement démontre qu’il adore le véritable Dieu. Dans ce même commandement, Dieu se fait connaître comme notre Gouverneur légitime, puisqu’Il est notre Créateur.
En harmonie avec cette idée, il faut noter le fait significatif que lorsque les écrivains sacrés veulent faire une distinction entre le vrai Dieu et les faux dieux dont la description est équivoque, ils invoquent les grands faits de la création sur laquelle se base le quatrième commandement (Voir 2 Rois 19:15; 2 Chroniques 2:12; Néhémie 9:6; Psaume 96:5; 115:4-7, 15; 121:2; 124:8; 134:3; 146:6; Esaïe 37:16; 42:5; 44:24; 45:12; 51:13; Job 9:8; Jérémie 10:10-12; 32:17; 51:15; Actes 4:24; 14:15; 17:23, 24; Apoc. 4:11).
Notez bien que le même groupe qui, dans Apocalypse 7, porte le sceau du Dieu vivant sur leurs fronts, nous est présenté une autre fois dans Apocalypse 14:1, comme ayant le nom du Père sur leurs fronts. Ceci nous donne une bonne preuve que «le sceau du Dieu vivant» et «le nom du Père» sont utilisés comme synonymes. La chaîne des évidences se complète quand on vérifie que le quatrième commandement qui est, comme nous l’avons démontré, le sceau de la loi, est mentionné par le Seigneur comme quelque chose qui contient Son nom. La preuve de ceci se voit dans Deutéronome 16:6: «Mais c’est dans le lieu que choisira l’Éternel, ton Dieu, pour y faire résider son nom, que tu sanctifieras la Pâque.» Qu'y avait-il dans le lieu où la Pâque était sacrifiée? C’est là qu’était le sanctuaire qui contenait dans son lieu très saint l’arche avec les dix commandements, le quatrième l’identifiait comme Dieu véritable, et contenait son nom. Partout où était le quatrième commandement, là se trouvait le nom de Dieu, et il était le seul auquel le langage de ce passage pouvait s’appliquer (Voir Deutéronome 12:5, 11, 21; 14:23, 24).
Le scellement.--Maintenant que nous avons vérifié que le sceau de Dieu est le saint Sabbat, par lequel Son nom est identifié, nous sommes préparés à procéder à l’application des passages que nous étudions. Les scènes introduites dans les versets que nous considérons, les quatre vents qui vont souffler, pour précipiter les guerres et l’angoisse sur la terre, et le fait que cette oeuvre destructrice est retenue jusqu’à ce que les serviteurs de Dieu soient scellés, tout ceci nous rappelle comment les maisons des Israélites furent marquées avec le sang de l’agneau pascal et laissées de côté par l’ange qui parcourait le pays pour tuer les premiers-nés de l’Égypte (Exode 12). Souvenons-nous aussi de la marque que l’homme portant une écritoire plaçait sur tous ceux qui devaient être pardonnés par ceux qui suivaient avec leurs armes de carnage (Ezéchiel 9). Nous concluons que le sceau de Dieu placé sur Ses serviteurs est une marque distinctive, ou caractéristique religieuse, qui les exemptera des jugements de Dieu qui tomberont sur les impies autour d’eux.
Ayant trouvé le sceau de Dieu dans le quatrième commandement, nous nous interrogeons: L’observation de ce commandement implique-t-elle une particularité dans les pratiques religieuses? Oui, et elle est très remarquable. C’est un des faits les plus singuliers de l’histoire religieuse que, à une époque où la lumière de l’Évangile brille si intensément, quand l’influence du christianisme est si puissante et si étendue, une des pratiques les plus particulières qu’une personne puisse adopter, une des croix les plus lourdes qui puisse être portée, c’est la simple observation du quatrième commandement de la loi de Dieu. Ce précepte veut que le septième jour de la semaine soit observé comme jour de repos du Seigneur; tandis que la presque totalité de la chrétienté, sous les influences combinées du paganisme et de la papauté, s’est laissée séduire et garde le premier jour. Il suffit qu’une personne commence à observer le jour ordonné par le commandement pour qu’immédiatement elle soit signalée comme étant particulière. Elle est distincte de ceux qui professent appartenir au monde religieux ou séculaire.
Nous concluons que l’ange qui monte du côté du soleil levant et tient le sceau du Dieu vivant, est un messager divin chargé d’une réforme qui doit être réalisée parmi les hommes quant à l’observation du Sabbat du quatrième commandement. Les agents de cette oeuvre sur la terre sont donc les ministres de Christ, parce que la mission d’instruire leurs semblables dans les vérités de la Bible a été confiée aux hommes. Mais comme l’ordre règne dans l’exécution de tous les conseils divins, il n’est pas improbable qu’un ange littéral ait à sa charge la direction de cette réforme.
Nous avons noté que la chronologie de cette oeuvre la situe à notre époque. Ceci ressort davantage par le fait que dans la scène suivant le scellement des serviteurs de Dieu, ils se présentent devant le trône avec des palmes de victoire dans les mains. Le scellement est donc la dernière oeuvre qui est faite en leur faveur avant leur libération de la destruction qui s’abat sur le monde lors du second avènement.
Identité de l’ange qui scelle.--Dans Apocalypse 14, la même oeuvre nous est présentée sous le symbole d’un ange qui volait par le milieu du ciel avec l’avertissement le plus terrible qui soit jamais tombé dans les oreilles humaines. Bien que nous parlerons plus en détail de ceci quand nous arriverons à ce chapitre, nous nous référons maintenant à sa proclamation parce que c’est la dernière oeuvre qui doit être réalisée pour le monde, avant la venue de Christ, événement qui vient après dans cette prophétie, proclamation qui doit être synchronisée avec l’oeuvre présentée ici dans Apocalypse 7:1-3. L’ange qui a le sceau du Dieu vivant est donc le même que le troisième ange d’Apocalypse 14.
Cette opinion donne de la force à l’exposition antérieure du sceau. Comme résultat du scellement d’Apocalypse 7, un certain groupe est scellé du sceau du Dieu vivant, tandis que comme résultat du message du troisième ange d’Apocalypse 14, un groupe de personnes obéit à tous les «commandements de Dieu» (Apocalypse 14:12). Le quatrième commandement du Décalogue est le seul que le monde chrétien viole ouvertement et enseigne les hommes à violer. Que ceci soit la question vitale que ce message implique, est quelque chose qui découle du fait que l’observation des commandements, le jour du Seigneur inclus, est ce qui distingue les serviteurs de Dieu de ceux qui adorent la bête et reçoivent sa marque. Comme nous le démontrerons plus en avant, cette marque est l’observation d’un faux jour de repos.
Après avoir noté ainsi brièvement les principaux détails du sujet, nous arrivons maintenant au plus surprenant de tous. En accord avec l’argument chronologique précédent, nous découvrons que cette oeuvre est en train de s’accomplir maintenant devant nos yeux. Le message du troisième ange est déjà en train d’être proclamé. L’ange qui monte du côté du soleil levant est en train d’accomplir sa mission. La réforme relative à la question du jour du repos a déjà commencé; et en toute certitude, bien que d’une façon silencieuse, elle fait son chemin sur la terre. Elle est destinée à agiter tout pays qui reçoit la lumière de l’Évangile, et elle aura pour résultat un peuple préparé pour la venue rapide du Sauveur et scellé pour son royaume éternel. Le scellement des serviteurs de Dieu, par l’ange mentionné au verset 3, se produit donc en reconnaissance de leur fidélité à l’observation de la loi de Dieu, laquelle est identifiée par le quatrième commandement comme Créateur du ciel et de la terre, et comme Celui qui a établi le repos du septième jour en commémoration de cette grande oeuvre.
La rétention des quatre vents.--Encore une seule question et nous laisserons ces versets sur lesquels nous nous sommes tant étendus. Avons-nous vu, parmi les nations, un mouvement qui indiquerait que le cri de l’ange qui monte ait reçu une réponse? «Ne faites point de mal» par le souffle des vents «jusqu’à ce que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu». Il est vrai que le temps pendant lequel les vents sont retenus ne peut être une période de paix réelle. Il ne correspondrait pas à la prophétie, car pour qu’il soit évident que les vents sont retenus, il doit y avoir des troubles, de l’agitation, de la colère et des jalousies entre les nations, avec des explosions occasionnelles, comme des rafales de vent qui échappent à une tempête prisonnière. Ces explosions doivent être dominées de façon inespérée. De cette façon, et seulement ainsi, il serait évident pour celui qui observe les événements à la lumière de la prophétie que pour un motif la main contenante du Tout-Puissant pèse sur les éléments en lutte. Tel a été l’aspect de notre époque. Des complications inattendues sont apparues les unes après les autres, pour jeter le monde dans une confusion apparemment inextricable et menaçaient de produire une guerre immédiate et épouvantable, quand soudain et inexplicablement tout redevenait calme. Dans la dernière partie du XIXe siècle on a vu des exemples notables de cette coïncidence dans la conclusion soudaine de la guerre franco-allemande en 1871, la guerre ruso-turque en 1878, et la guerre hispano-américaine en 1898.
Ensuite il y eut, durant la première partie du siècle présent la première Guerre Mondiale pendant laquelle les quatre vents furent autorisés à souffler sur une grande partie du monde. Beaucoup d’écrivains déclarèrent que c’était l’Harmaguédon de l’Apocalypse. Avec le passage du temps, il sembla que cette grande conflagration allait consumer le monde entier, sans lui laisser de racine ou de branche. Mais, soudain, l’ange cria: «Retenez-vous», parce que le scellement n’est toujours pas terminé. Le 11 Novembre 1918, les quatre anges arrêtèrent les vents de la lutte, et un monde malade de guerre, fou de la terreur de quatre années de boucherie, se réjouit à nouveau d’une apparente paix et sécurité.
L’armistice fut acclamé comme le début d’un âge d’or et de paix, de prospérité et de bonne volonté entre les hommes, car cette guerre n’avait-elle été livrée pour en terminer avec les guerres? Des millions de personnes crurent que jamais plus une autre guerre aurait lieu, que le genre humain avait appris sa leçon. La paix n’était-elle pas plutôt due à la main de Dieu qui intervenait dans les affaires des nations pour faciliter la fin de la grande oeuvre décrite par les paroles de l’ange enregistrées dans le verset 3 du chapitre que nous considérons: «jusqu’à ce que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu»?
La période comprise entre l’armistice de 1918 et l’éclatement de la seconde Guerre Mondiale fut loin d’être pacifique, car l’Almanach Mondial présente, durant ce laps de temps, une liste d’au moins 17 conflits qui affectèrent quatre continents. Beaucoup de ces explosions menacèrent d’atteindre de sérieuses proportions. Mais chaque fois que le monde affligé commençait à craindre l’extension de ces conflits, les difficultés se résolvaient de façon inespérée. L’ange intervint-il en faveur de la paix?
Ensuite, d’une manière soudaine, les quatre anges lâchèrent à nouveau les vents et ceux-ci prirent la vitesse d’un tourbillon dans un conflit dévastateur global que nous appelons la seconde Guerre Mondiale, et presque le monde entier se vit affecté. Cette lutte dépasse de beaucoup la première, par son amplitude et les épouvantables déprédations qu’elle lâcha sur tout ce que l’humanité apprécie.
Nous ne pouvons pas comprendre ni expliquer le flux et le reflux de ces courants de guerre et de paix, si ce n’est par la révélation de Jésus-Christ donnée au prophète Jean, telle qu’elle est enregistrée dans ces versets. Quand il convient aux plans et aux desseins de Dieu de laisser souffler les vents des luttes, alors la nature humaine irrégénérée par la grâce de Dieu agit sans frein. Mais quand Il dit: «Assez», l’ange crie: «retenez-vous, retenez-vous, retenez-vous, retenez-vous», et la lutte cesse afin que l’oeuvre de Dieu puisse agir. Il en sera ainsi, jusqu’à la grande consommation du plan du salut.
Te sens-tu, ami lecteur, affligé par l’agitation et la confusion qu’il y a parmi les nations? Désires-tu savoir ce que signifie tout ceci? Tu trouveras la réponse dans le tableau présenté dans ces versets: «le Très-Haut domine sur le règne des hommes» et Il «le donne à qui Il lui plaît» (Daniel 4:32). Au moment qu’Il choisira, Il fera «cesser les combats jusqu’au bout de la terre.» (Psaume 46: 9).
VERS. 4-8: «4 Et j’entendis le nombre de ceux qui avaient été marqués du sceau, cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d’Israël: 5 de la tribu de Juda, douze mille marqués du sceau; de la tribu de Ruben, douze mille; de la tribu de Gad, douze mille; 6 de la tribu d’Aser, douze mille; de la tribu de Nephthali, douze mille; 7 de la tribu de Manassé, douze mille; de la tribu de Siméon, douze mille; de la tribu de Lévi, douze mille; de la tribu d’Issacar, douze mille; 8 de la tribu de Zabulon, douze mille; de la tribu de Joseph, douze mille; de la tribu de Benjamin, douze mille marqués du sceau.»
Le nombre de ceux qui doivent être scellés.--Ici, on nous présente le nombre de ceux qui doivent être scellés: 144 000. Par le fait qu’il y ait douze mille scellés de chacune des douze tribus, certains en ont déduit que cette oeuvre a dû être réalisée il y a longtemps, au moins, au début de l’ère chrétienne, quand ces douze tribus avaient une existence littérale. Ils ne peuvent pas comprendre comment cette prophétie peut s’appliquer à notre époque, quand tout trait de distinction entre ces tribus a disparu depuis longtemps et a été effacé complètement. Nous recommandons à ces personnes de prendre note du langage employé au début de l’épître de Jacques: «Jacques, serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ, aux douze tribus qui sont dans la dispersion, salut!Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves. » Ceux auxquels Jacques s’adresse, sont des croyants chrétiens, car ils sont frères. Certains s’étaient convertis du paganisme et d’autres du judaïsme, et cependant, il les inclut tous dans les douze tribus. Comment est-ce possible? Paul l’explique dans Romains 11:17-24. Dans l’image vivante de la greffe que l’apôtre introduit ici, le bon olivier représente Israël.
Certaines des branches –les descendants naturels d’Abraham- furent coupées à cause de leur incrédulité concernant le Christ. Par la foi en Christ, les greffons de l’olivier sauvage –les Gentils- sont greffés sur le bon olivier, et c’est ainsi que les douze tribus se perpétuent. Nous trouvons ici une explication du langage de Paullui-même: «tous ceux qui descendent d’Israël ne sont pas Israël,» et «le Juif, ce n’est pas celui qui en a les dehors;... mais le Juif, c’est celui qui l’est intérieurement.» (Romains 9:6-8; 2:28, 29). Nous trouvons aussi, sur les portes de la Nouvelle Jérusalem, qui est une ville du Nouveau Testament, ou chrétienne, les noms des douze tribus des fils d’Israël. Sur les fondements de cette ville les noms des douze apôtres de l’Agneau sont inscrits (Apocalypse 21: 12-14).
Si les douze tribus appartenaient exclusivement à l’ère judaïque, l’ordre le plus naturel aurait été que leurs noms soient écrits sur les fondements, et ceux des douze apôtres sur les portes; mais non, les noms des douze tribus sont sur les portes. Comme à travers ces portes, qui portent ces inscriptions, toutes les armées des rachetés sortiront et entreront, ainsi, tous les rachetés seront comptés comme appartenant à ces douze tribus, sans considérer si, sur cette terre, ils furent juifs ou gentils.
Il faut noter que l’énumération des tribus diffère ici de celle donnée ailleurs. Dans le passage que nous étudions, on omet Éphraïm et Dan, et on met à leur place, Lévi et Joseph. Les commentateurs expliquent l’omission de Dan par le fait que cette tribu était celle qui s’adonna le plus à l’idolâtrie (Voir Juges 8). La tribu de Lévi occupe ici sa place avec le reste, parce que dans la Canaan céleste les raisons qui les empêchaient d’avoir un héritage n’existeront pas. Joseph est probablement substitué à Éphraïm, car il semble que c’était un nom qui s’appliquait ou à la tribu d’Éphraïm ou à celle de Manassé (Nombres 13:11).
Douze mille de chacune des douze tribus sont scellés, et ceci démontre que ce ne sont pas tous ceux qui dans les registres célestes avaient une place parmi les douze tribus, quand l’oeuvre du scellement commence, qui résistèrent à l’épreuve et furent finalement vainqueurs, parce que les noms déjà inscrits dans le livre de la vie peuvent avoir été effacés si les personnes qui les portent ne sont pas vainqueurs (Apocalypse 3:5).
VERS. 9-12: «9 Après cela, je regardai, et voici, il y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l’Agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains. 10 Et ils criaient d’une voix forte, en disant: Le salut est à notre Dieu, qui est assis sur le trône, et à l’Agneau. 11 Et tous les anges se tenaient autour du trône et des vieillards et des quatre êtres vivants; et ils se prosternèrent sur leurs faces devant le trône, et ils adorèrent Dieu, en disant: 12 Amen! La louange, la gloire, la sagesse, l’action de grâces, l’honneur, la puissance, et la force, soient à notre Dieu, aux siècles des siècles! Amen.»
Une fois le scellement terminé, Jean contemple une innombrable multitude qui, en extase, adore Dieu devant son trône. Cette vaste multitude est constituée, sans l’ombre d’un doute, par les sauvés de toute nation, tribu et langue qui ont été ressuscités lors de la seconde venue de Christ, ce qui démontre que le scellement est la dernière oeuvre réalisée en faveur du peuple de Dieu avant la translation.
VERS. 13-17: «13 Et l’un des vieillards prit la parole, et me dit: Ceux qui sont revêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où sont-ils venus? 14 Je lui dis: Mon Seigneur, tu le sais. Et il me dit: Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l’Agneau. 15 C’est pour cela qu’ils sont devant le trône de Dieu, et le servent jour et nuit dans son temple. Celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux; 16 ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif, et le soleil ne les frappera point, ni aucune chaleur. 17 Car l’Agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux.»
Un groupe spécial.--Les questions posées par l’un des vieillards à Jean: «Ceux qui sont revêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où sont-ils venus?» considérées en relation avec la réponse de Jean: «Mon Seigneur, tu le sais,» impliquent que Jean ne le savait pas, et elles sembleraient illogiques si elles se référaient à toute la grande multitude qu’il avait devant lui. Parce que Jean savait qui elle était et d’où elle était venue, puisqu’il venait de dire qu’elles étaient les personnes –rachetées bien sûr- de toute nation, de toute tribu, de tout peuple et de toute langue. Jean aurait pu répondre: ce sont les rachetés de toutes les nations de la terre. Aucun groupe ne nous est présenté, auquel on ferait naturellement allusion d’une façon spéciale, si ce n’est celui mentionné dans la première partie du chapitre: les 144 000. En fait, Jean avait vu les membres de ce groupe dans leur état mortel, quand ils étaient en train de recevoir le sceau du Dieu vivant parmi les scènes tumultueuses des derniers jours; mais tandis qu’ils sont parmi la multitude des rachetés, la transition est si grande et la condition dans laquelle ils se trouvent maintenant est si différente, qu’il ne les reconnaît pas comme étant le groupe spécial de ceux dont il a vu le scellement sur la terre. Les caractéristiques suivantes semblent s’appliquer de façon spéciale à ce groupe:
Ils viennent de la grande tribulation.--En fait, bien que tous les chrétiens, jusqu’à un certain point, doivent passer «par beaucoup de tribulations...» pour «entrer dans le royaume de Dieu» (Actes 14:22), ceci s’applique dans un sens tout spécial aux 144 000. Ils passent par l’époque «de détresse, telle qu’il n’y en a point eu depuis que les nations existent » (Daniel 12:1). Ils expérimentent la terreur mentale du temps d’angoisse de Jacob (Jérémie 30:4-7). Ils doivent subsister sans Médiateur durant les scènes terribles des sept dernières plaies, qui sont la manifestation de la colère de Dieu versée sans mélange sur la terre, comme nous pouvons le voir dans Apocalypse 15 et 16. Ils passent par l’époque de tribulation la plus sévère que le monde ait connue, mais ils triomphent finalement et ils sont libérés.
Ils portent des robes blanches.--«Ils ont lavés leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l’Agneau». La dernière génération reçoit des conseils très énergiques sur la nécessité d’obtenir le vêtement blanc (Apocalypse 3: 5, 18). Les 144 000 refusent de violer les commandements de Dieu (Apocalypse 14:1, 12). On verra qu’ils basèrent leur espérance de la vie éternelle sur les mérites du sang versé par leur divin Rédempteur, et qu’ils ont fait de Lui la source de leur justice. L’affirmation qu’ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau a une force particulière.
Ils sont appelés prémices.--Le verset 15 décrit le poste d’honneur qu’ils occupent dans le royaume, et combien ils sont proches de Dieu. Ailleurs, ils sont appelés «prémices pour Dieu et pour l’Agneau» (Apocalypse 14:4).
Ils n’auront plus faim.--Dans le verset 16, on dit qu’ils «n’auront plus faim, ils n’auront plus soif». Ceci démontre qu’il y eut un moment où ils eurent faim et soif. A quoi ceci, se réfère-t-il? Comme il est sans doute fait allusion à quelque chose qu’ils expérimentèrent d’une manière toute spéciale, ne s’agirait-il pas des épreuves qu’ils souffrirent pendant le temps d’angoisse, surtout durant la chute des sept plaies? A ce moment là, les justes se verront réduits au pain et à l’eau, mais ces choses leur serontassurées (Esaïe 33:16), et ils auront le nécessaire pour subsister. Cependant, ne se peut-il pas que, lorsque les pâturages seront desséchés, que les arbres fruitiers et la végétation auront disparus (Joël 1:18-20), les fleuves et les sources d’eau deviendront du sang (Apocalypse 16:4-7), pour réduire au minimum leur relation avec la terre et les choses terrestres, les saints qui vivront à ce moment-là, auront à souffrir occasionnellement les extrêmes de la faim et de la soif? Mais une fois le royaume obtenu, «ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif.»
Le prophète continue: «le soleil ne les frappera point, ni aucune chaleur». Les 144 000 traversent la période durant laquelle le soleil reçoit le pouvoir de «brûler les hommes par le feu» (Apocalypse 16: 8, 9). Bien qu’ils sont protégés des effets meurtriers du soleil sur les impies qui les entourent, nous ne pouvons pas supposer que leur sensibilité se soit émoussée au point que la chaleur terrible les laisse insensibles. Non; et quand ils entrent dans les champs de la Canaan céleste, ils seront préparés à apprécier la promesse divine que le soleil ne leur fera aucun mal.
L’Agneau les paîtra.--Un autre témoignage qui s’applique au même groupe et en même temps dit que ceux qui «suivent L’Agneau partout où il va» le composent (Apocalypse 14:4). Ces deux expressions montrent l’étroite et divine communion à laquelle le Rédempteur les admet.
Dans le beau passage suivant, le Psalmiste semble faire allusion à la même promesse: «Ils se rassasient de l’abondance de ta maison, et tu les abreuves au torrent de tes délices» (Psaume 36:9). La phraséologie de cette promesse faite aux 144 000 se trouve aussi partiellement dans une prophétie glorieuse de la plume d’Ésaïe: «Il anéantit la mort pour toujours; le Seigneur, l’Éternel, essuie les larmes de tous les visages, il fait disparaître de toute la terre l’opprobre de son peuple; car l’Éternel a parlé» (Ésaïe 25:8).
Les Prophéties de Daniel et l’Apocalypse by Uriah Smith (Copyright 1999-2001) is electronically published with the generous permission of the translator. The French text, which is a translation of the official 1944 English edition of The Prophecies of Daniel and the Revelation by Uriah Smith, was supplied in HTML format. It was reformatted by the curator (who is not the translator) of the Seventh-day Adventist Bible Prophecy Books (http://ourworld.compuserve.com/homepages/clt4) Internet site
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